On en parle?

Vous avez dit autodétermination?

L’autodétermination en travail social ?

Cette question qui peut prendre une connotation philosophique, beaucoup d’assistants sociaux se la posent au cours de leur carrière.

La réflexion sur l’autodétermination ne se limite pas à un type de population en raison de son profil de vie ou de son lieu de résidence; elle est transversale et peut (ou devrait) concerner tout un chacun.

Elle doit être accueillie et soutenue par les professionnels. Elle doit être revendiquée par tout un chacun en respectant, néanmoins, les limites de la société qui nous entoure.

Qu’est-ce que l’autodétermination ?

Les pensants nous ont habitués  à des termes savamment élaborés. Si l’on veut rendre cette notion compréhensible par le plus grand nombre, on pourrait la définir comme : l’autodétermination est la capacité pour un individu de décider pour lui-même. 

Cette notion est définie par Wehmeyer et Sands (1996) comme la capacité à agir et à gouverner sa vie, à choisir et à prendre des décisions libres d’influences et d’interférences externes exagérées, l’autodétermination est au cœur de nombreux débats. 

Cela implique d’avoir le pouvoir de choisir ses propres objectifs, de décider comment les atteindre et de déterminer sa propre voie dans la vie. 

L’autodétermination est souvent considérée comme une valeur clé de la démocratie et de la liberté individuelle, car elle permet aux personnes de contrôler leur propre destinée et de réaliser leur plein potentiel. 

Elle consiste à choisir librement. Cela requiert la présence d’une alternative. Elle traduit également la volonté de transformer son envie en une décision.

L’autodétermination est-elle un droit ?

Oui, l’autodétermination est considérée comme un droit fondamental de chaque individu. 

Le droit à l’autodétermination est souvent considéré comme un aspect clé des droits de l’homme et est reconnu par de nombreuses conventions et déclarations internationales sur les droits de l’homme. Par exemple, l’article 1 de la Déclaration universelle des droits de l’homme stipule que “Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité”. 

L’autodétermination est également reconnue comme un droit des peuples à décider librement de leur propre statut politique, économique, social et culturel, comme stipulé dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. 

En fin de compte, l’autodétermination est un droit qui permet à chaque individu de vivre sa vie selon ses propres valeurs et choix, dans le respect de la dignité et des droits de tous.

Cette notion est-elle importante ?

La notion d’autodétermination est importante pour plusieurs raisons. Tout d’abord, elle est considérée comme un droit fondamental de chaque individu, car elle permet aux personnes de contrôler leur propre vie et de réaliser leur plein potentiel. 

Cela peut conduire à un plus grand sentiment de satisfaction personnelle et de bien-être, ainsi qu’à une plus grande autonomie et indépendance.

En outre, l’autodétermination est importante pour les relations sociales, car elle permet aux personnes de prendre des décisions éclairées et de faire des choix qui sont alignés avec leurs propres valeurs et désirs. Cela peut conduire à une plus grande confiance en soi et à une meilleure communication avec les autres.

Dans le domaine de la santé mentale, la théorie de l’autodétermination est devenue une approche importante pour aider les personnes à se motiver et à atteindre des objectifs de manière durable. La théorie met l’accent sur l’importance de la motivation intrinsèque, qui est alimentée par des facteurs tels que l’autonomie, la compétence et la relation sociale. 

L’autodétermination est donc un élément clé pour encourager les personnes à prendre des mesures pour améliorer leur santé mentale et leur bien-être général.

Enfin, l’autodétermination est importante pour les sociétés dans leur ensemble, car elle permet aux individus de participer de manière active et constructive à la vie sociale et politique. Cela peut conduire à une société plus démocratique et inclusive, où chacun est respecté et valorisé pour ses contributions uniques.

Qui est concerné par l’autodétermination ?

L’autodétermination concerne tous les individus, quels que soient leur âge, leur genre, leur culture, leur origine ethnique ou leur situation économique. Toute personne a le droit fondamental de contrôler sa propre vie et de prendre des décisions qui sont alignées avec ses propres valeurs et désirs.

Cependant, l’autodétermination peut être particulièrement importante pour certains groupes de personnes qui sont souvent confrontées à des obstacles à leur autonomie et à leur indépendance. Par exemple, les personnes en situation de handicap ou en précarité financière peuvent avoir besoin de soutien supplémentaire pour accéder à des environnements accessibles et à des technologies d’assistance, afin de leur permettre de vivre de manière autonome.

 Les personnes issues de minorités culturelles peuvent avoir besoin de soutien pour préserver et promouvoir leur identité culturelle, tout en étant intégrées dans la société plus large. 

Les personnes âgées peuvent avoir besoin de soutien pour conserver leur autonomie et leur indépendance, tout en restant connectées à leur communauté.

En fin de compte, l’autodétermination est importante pour tous les individus, car elle permet à chacun de vivre sa vie selon ses propres valeurs et choix, dans le respect de la dignité et des droits de tous.

Comment peut -on faire valoir ce droit ?

Faire valoir le droit à l’autodétermination peut se faire à différents niveaux et dans différents contextes. Voici quelques suggestions pour faire valoir ce droit :

  1. Connaître ses droits : La première étape pour faire valoir le droit à l’autodétermination est de connaître ses droits et de savoir où les trouver. Les conventions internationales des droits de l’homme, les lois nationales et les politiques publiques sont des sources importantes d’information.
  2. S’exprimer : Exprimer ses opinions et ses choix est une étape importante pour faire valoir le droit à l’autodétermination. Il est important de se faire entendre et de faire connaître ses préférences, ses désirs et ses besoins aux personnes et aux organismes concernés.
  3. Demander du soutien : Demander du soutien pour exercer ses droits peut être nécessaire. Il peut s’agir de demander l’aide d’un proche ou d’un professionnel de l’accompagnement social.
  4. S’organiser : S’organiser avec d’autres personnes qui partagent les mêmes préoccupations peut être efficace pour faire valoir le droit à l’autodétermination. Les organisations de la société civile et les groupes d’entraide peuvent apporter un soutien précieux.
  5. Solliciter des recours juridiques : Si tous les autres moyens ont échoué, il peut être nécessaire de solliciter des recours juridiques pour faire valoir le droit à l’autodétermination. Cela peut inclure le dépôt de plaintes auprès des tribunaux ou la recherche de conseils juridiques spécialisés.

Il est important de noter que les moyens pour faire valoir le droit à l’autodétermination peuvent varier en fonction des circonstances particulières de chaque individu et des situations dans lesquelles ce droit est remis en question.

Comment faire pour le respecter ?

Respecter le droit à l’autodétermination de l’autre implique de reconnaître que chaque personne a le droit de prendre ses propres décisions et de contrôler sa propre vie. Voici quelques façons de respecter le droit à l’autodétermination de l’autre :

  1. Écouter et comprendre : Il est important de prendre le temps d’écouter l’autre personne et de comprendre ses préférences, ses besoins et ses choix. Cela peut nécessiter de poser des questions ouvertes et de faire preuve d’empathie.
  2. Respecter les décisions de l’autre : Une fois que l’autre personne a pris une décision, il est important de la respecter, même si on n’est pas d’accord avec elle. Cela signifie ne pas exercer de pression ou de coercition pour faire changer l’autre personne d’avis.
  3. Favoriser l’autonomie : Il est important de favoriser l’autonomie de l’autre personne en lui offrant des choix, des possibilités et du soutien pour prendre des décisions et contrôler sa propre vie.
  4. Assurer la confidentialité : Les informations personnelles et les choix de l’autre personne doivent être maintenus confidentiels, sauf si elle a donné son consentement pour les partager.
  5. Respecter les droits de l’autre : Il est important de respecter les droits de l’autre personne, y compris son droit à la vie privée, à la dignité, à l’intégrité physique et à l’égalité.
  6. Agir avec bienveillance : Enfin, il est important d’agir avec bienveillance et de considérer les besoins et les choix de l’autre personne comme importants et valables, même s’ils ne correspondent pas à nos propres préférences ou valeurs.

En respectant le droit à l’autodétermination de l’autre, nous créons un environnement qui favorise l’indépendance, la dignité et le respect mutuel.

Où commence ce droit ? 

Le droit à l’autodétermination commence avec la reconnaissance de la personne en tant qu’individu doté de sa propre capacité de pensée, de choix et de contrôle sur sa vie. Ce droit est intimement lié à la dignité et à l’autonomie de chaque individu.

Le droit à l’autodétermination peut se manifester dans différents domaines de la vie, tels que le choix des soins médicaux, le choix du partenaire, le choix de l’orientation sexuelle, le choix de la religion, le choix de la citoyenneté, etc. Il est important de noter que ce droit est universel et inaliénable, et qu’il doit être respecté sans discrimination d’aucune sorte.

Le droit à l’autodétermination commence dès la naissance, lorsque chaque individu commence à développer sa propre personnalité et sa propre identité. Il est important de reconnaître que ce droit évolue tout au long de la vie, car les choix et les préférences de chacun peuvent changer au fil du temps.

Il est également important de souligner que le droit à l’autodétermination peut être limité dans certaines circonstances, comme lorsque les choix d’une personne peuvent porter atteinte aux droits d’autrui ou à l’ordre public. Dans ces situations, il peut être nécessaire de trouver un équilibre entre le droit à l’autodétermination et d’autres intérêts légitimes.

Où s’arrête le droit à l’autodétermination ?

Le droit à l’autodétermination est un droit fondamental qui doit être respecté dans la mesure où il ne porte pas atteinte aux droits d’autrui ou à l’ordre public. Il existe donc des limites à l’exercice de ce droit, qui peuvent varier en fonction des lois, des coutumes et des normes sociales en vigueur dans une société donnée.

Par exemple, dans certains pays, les lois interdisent les choix qui sont considérés comme nuisibles à la santé ou qui sont considérés comme des crimes. De même, certaines décisions individuelles peuvent entraîner des conséquences négatives pour autrui ou pour la société dans son ensemble, ce qui peut justifier des restrictions à l’exercice du droit à l’autodétermination.

En outre, le droit à l’autodétermination peut être limité dans certaines circonstances, telles que :

  • En cas d’incapacité mentale : Les personnes atteintes de troubles mentaux ou de maladies qui altèrent leur capacité à prendre des décisions peuvent nécessiter une assistance et une protection supplémentaires pour garantir leur bien-être et leur sécurité.
  • En cas de minorité : Les enfants et les adolescents peuvent avoir leurs choix et leurs décisions limités en raison de leur âge et de leur niveau de développement.
  • En cas de danger imminent : Dans les situations où une personne représente une menace immédiate pour elle-même ou pour autrui, des mesures de protection peuvent être mises en place pour prévenir des dommages irréparables.

En résumé, le droit à l’autodétermination n’est pas absolu et peut être limité dans certaines circonstances. Les limites à ce droit doivent être déterminées au cas par cas, en tenant compte de l’intérêt général et des droits fondamentaux des autres personnes et de la société dans son ensemble.

Quand peut-on faire appel à cette notion ?

La notion d’autodétermination peut être invoquée dans de nombreuses situations où un individu cherche à exercer son droit de prendre des décisions concernant sa vie, sans ingérence extérieure excessive ou abusive. Voici quelques exemples de situations où la notion d’autodétermination peut être invoquée :

  • Choix de soins de santé : Une personne a le droit de choisir ses propres soins de santé et de donner son consentement éclairé pour les traitements qu’elle souhaite suivre. Cela comprend le droit de refuser les soins de santé si elle le souhaite.
  • Orientation sexuelle : Une personne a le droit de choisir son orientation sexuelle et son identité de genre, et d’être traitée avec respect et dignité quelle que soit cette orientation.
  • Vie personnelle et familiale : Une personne a le droit de choisir son partenaire, de se marier, de fonder une famille et de prendre des décisions concernant sa vie personnelle et familiale, sans ingérence extérieure excessive.
  • Liberté de religion : Une personne a le droit de pratiquer la religion de son choix et de changer de religion si elle le souhaite, sans subir de discrimination ou de persécution.
  • Participation politique : Une personne a le droit de participer à la vie politique de son pays et de choisir ses propres représentants, sans ingérence extérieure abusive.

En résumé, la notion d’autodétermination peut être invoquée dans toutes les situations où un individu cherche à exercer son droit à prendre des décisions concernant sa vie, sans être soumis à des pressions extérieures excessives ou abusives.

 

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